La pré-éclampsie : facteurs de risques, symptômes et traitement

La pré-éclampsie (aussi appelé toxémie gravidique) est une affection grave qui touche les femmes pendant leur grossesse.

Deux facteurs significatifs vont orienter le corps médical vers le diagnostic de cette pathologie, qui apparaît généralement après la 22ème semaine de grossesse : une hypertension et la présence de protéines en grande quantité dans les urines.

Les facteurs de risques de la pré-éclampsie

Si les causes de la toxémie gravidique demeurent inconnues, on a plus clairement identifié les facteurs de risques.

Parmi eux, on retrouve :

  • des antécédents d’hypertension artérielle, de pré-éclampsie chez un autre membre de la famille ou des antécédents de maladie rénale ;
  • le fait que ce soit une première grossesse ou une grossesse multiple ;
  • une tranche d’âge : > à 40 ans ou < à 20 ans ;
  • des ancêtres amérindiens ou africains ;
  • du diabète.

Comment se manifeste la pré-éclampsie ?

En général, elle commence par impacter le corps : les mains, pieds et le visage se mettent à enfler. La vue se brouille, des nausées apparaissent accompagnées de maux de tête et d’une douleur dans la partie haute de l’abdomen.

La tension commence à monter, ce qui, couplé à la présence d’un taux élevé de protéines dans les urines signe la gravité de la situation.

Tous ces symptômes doivent amener une future maman à consulter rapidement, surtout si la tension dépasse 14/9.

Au niveau des complications graves

Une femme enceinte touchée par la toxémie gravidique va développer des réflexes inhabituellement vifs, causés par la hausse de la pression, le tout pouvant déboucher sur des convulsions. Il s’agit de l’éclampsie, dont l’issue peut être potentiellement fatale.

La rupture des vaisseaux sanguins va créer une hémorragie cérébrale : c’est la cause majeure de la mort de la mère.

Et malheureusement, la liste ne s’arrête pas là. Les complications peuvent entraîner :

  • une rupture du foie
  • un décollement de la rétine dû à la pression exercée sur celle-ci par l’hypertension artérielle (pouvant provoquer la cécité)
  • une insuffisance rénale
  • un décollement du placenta avec saignement interne pouvant créer une hémorragie fatale à la fois pour le bébé et pour sa maman
  • la prématurité de l’enfant : la croissance du bébé est gênée ; du fait de l’hypertension, le passage du sang nourricier via le placenta ne se fait plus comme il se doit. Le fœtus ne reçoit plus alors les éléments nutritifs vitaux pour son développement. Il est en souffrance et doit naître rapidement sous peine de décéder in utero.

Pour toutes ces raisons, le corps médical prend la pré-éclampsie avec le plus grand des sérieux. Les futures mamans présentant une tension un peu élevée sans symptôme particulier sont invitées à s’aliter le plus longtemps possible et à se coucher sur le côté gauche afin de faire chuter la pression artérielle. Elles doivent aussi beaucoup boire. Si la tension demeure élevée malgré tout cela au bout de quelques jours, elles devront se rendre à l’hôpital pour obtenir une surveillance médicale accrue et ne courir aucun risque.

Traitement de la pré-éclampsie

La maîtrise de la pression artérielle ne passe pas par les médicaments couramment utilisés. Les médecins préfèrent faire baisser la tension grâce au sulfate de magnésium qui va influer positivement à la fois sur les réflexes trop accélérés mais aussi sur la pression artérielle.

Si cela ne suffit pas, on a alors recours à des préparations injectables comme l’hydralazine.

Si ces mesures peuvent atténuer les effets d’une pré-éclampsie, elles ne sont que temporaires. Il faut en réalité provoquer l’accouchement le plus rapidement possible, même si la toxémie gravidique est intervenue tôt dans la grossesse et que cela va conduire à une naissance prématurée.

Il faut comprendre que l’enfant a plus de chance de survivre à l’extérieur que dans un environnement utérin devenu hostile. Si la future maman réagit bien au traitement, on essaie alors de gagner du temps en laissant le fœtus dans l’utérus. Mais si la situation s’aggrave, le médecin va préconiser soit de déclencher l’accouchement, soit de pratiquer une césarienne en urgence.

À savoir : dans de rares cas, la pré-éclampsie peut intervenir 2 à 4 semaines après l’accouchement mais la pression artérielle baisse généralement seule au fur et à mesure pour revenir à son niveau normal au bout de quelques mois.

 

Auteur : Alexandra Le Dauphin

Alexandra Le Dauphin est rédactrice web chez Drôle de Plume et auteure de 5 ouvrages "Célibataire, faut pas t'en faire", "Au boulot Chômette "et "Matéli fait son tri", "Les lunettes de Mattéo" et "Toi, mon bébé prématuré".

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