Bébé pleure… Où est le décodeur ?

Les pleurs d’un bébé sont souvent source de stress et d’angoisse pour nous parents, alors que pour l’enfant, c’est son seul mode de communication… Il est donc important d’y être attentif et d’y répondre. En revanche, même s’il existe des petits « trucs » pour différencier les pleurs… l’art de les comprendre est bien long à acquérir je trouve !

* La cause première des pleurs du bébé est la faim. Jusqu’à ses 3 mois, il a besoin de manger environ toutes les 3h, parfois plus fréquemment, notamment avec un allaitement maternel… mais cela arrive au biberon aussi ! Il ne faut pas laisser pleurer votre bébé sous prétexte de le « caler » ou de le « réguler »… Un bébé a besoin de manger, y compris la nuit. Il n’y a aucun danger à lui donner à manger lorsqu’il a faim… au contraire ! Bébé va se calmer, repu et rassuré car ses parents auront répondu à ce besoin premier. Les pleurs de faim sont pour moi les plus faciles à reconnaître! Ils sont stridents, puissants et de plus en plus forts ! Et mieux vaut ne pas attendre trop longtemps, au risque d’avoir un bébé tellement affamé et énervé qu’il refusera de téter, il faudra le calmer avant.

* Ensuite, bébé peut pleurer car il ne se sent pas bien… il a chaud, froid, soif… Il suffit alors de glisser un doigt derrière son cou pour évaluer la température. S’il transpire, mieux vaut enlever une couche de vêtements et lui proposer à boire.

* Il peut également pleurer car sa couche est sale. Certains bébés, dès tout petits, ne supportent pas la sensation d’humidité. Lorsque bébé pleure, c’est donc quelque chose à vérifier, on peut même commencer par ça !

* Lorsqu’il est fatigué, qu’il n’arrive pas à dormir, qu’il est dans un environnement trop bruyant, il arrive que bébé se mette à pleurer et ait du mal à se calmer. Pour éviter la « crise » et l’énervement général, on apprend vite à repérer les signes de fatigue: baillements, yeux frottés, agitation…

* Il y a aussi un phénomène étrange… les pleurs de 18h ! Difficiles à calmer… on dit que c’est le moment où bébé se décharge des tensions de la journée… il a besoin de pleurer pour évacuer. Ce ne sont pas des moments faciles pour nous jeunes parents, déjà fatigués. Parler doucement son enfant, le bercer, chantonner pour l’apaiser peuvent être des solutions. Mais il ne faut pas hésiter à se faire aider si c’est trop pesant les premiers temps… mamie sera certainement ravie de venir pouponner !

* On peut en revanche, confondre ces pleurs du soirs avec les coliques. Ce sont deux choses différentes, même si les coliques se manifestent souvent le soir également. Pour les repérer ce n’est pas évident… mais les bébés qui ont des coliques se tortillent, deviennent tout rouges, ont des petits gaz… les pédiatres considèrent qu’un bébé a des coliques lorsqu’il pleure plus de 3h d’affilée et plus de 3 jours par semaine. Les ostéopathes peuvent faire des miracles!
Voilà pour les raisons principales des pleurs… mais bébé pleurera aussi s’il est malade, s’il souffre et aura des pleurs hyper stridents.

* Il existe aussi des bébés aux besoins intenses. Je suis l’heureuse maman épuisée de ce qu’on appelle un BABI… Ces bébés qui pleurent beaucoup sans raison particulière, qui ont un besoin quasi permanent de contact, d’être porté, qui tète beaucoup pour les allaités… les journées sont longues et difficiles, il faut être une maman à 300% alors ne surtout pas hésiter à demander de l’aide à l’entourage.

Pour conclure, je dirais que je crois fermement qu’il ne faut pas laisser pleurer bébé, encore moins pour qu’il s’endorme ! Certes, cela fonctionne peut être mais non pas parce qu’il aura réussi à trouver seul le sommeil mais parce qu’il s’endormira résigné car personne ne vient le consoler. Votre bébé ne pleurera peut être pas les autres soirs car il ne s’en donnera pas le droit… A long terme cela pourra engendrer des soucis d’angoisses, manque de confiance en soi, d’expression de ses émotions… De plus, laisser pleurer un bébé serait néfaste pour le développement de son cerveau.

Je vous conseille de regarder cette brève vidéo qui en dit déjà beaucoup !

Donc, on oublie les méthodes du genre 5-10-15 qui sont selon moi d’avantage du dressage ! Il faut rassurer bébé, rester près de lui, lui parler doucement, le toucher, le bercer… Lorsqu’il aura rempli son réservoir d’assurance, il trouvera de lui même le sommeil, un sommeil apaisé et serein car assuré que ses parents sont là pour lui, le comprennent et l’accompagnent… Une émotion bien plus saine et bonne pour sa confiance que le sentiment d’abandon que ressent un bébé qu’on laisse pleurer livré à lui-même, submergé par ses émotions et ses peurs.

C’est plus ou moins long d’un enfant à l’autre c’est vrai. C’est épuisant aussi et il faut sans arrêt composer avec les avis des autres qui prônent le laisser pleurer… Mais dites vous que le jeu en vaut la chandelle ! Qu’un bébé rassuré, qu’on aura écouté dans ses besoins pleurera de moins en moins, et fera un enfant bien dans sa peau, qui aura confiance en vous et surtout en lui !

Pour autant la nuit il n’est pas forcément nécessaire d’accourir en 2 secondes au moindre pleur… Vous pouvez écouter un instant, parfois votre enfant va se rendormir illico ou après 2 ou 3 minutes, parfois non et il aura besoin de vous.

Le pleur est pendant longtemps le seul moyen d’expression d’un bébé, il ne faut pas l’oublier. Il ne pleure pas pour nous embêter mais parce que quelque chose ne va pas. Alors, écoutons nos bébés, faisons-leur confiance, et faisons-nous confiance également !

Cet article est rédigé par Maud, Maman blogueuse, auteure du blog Les tribulations d’une Maman Mammouth.

Auteur : Maud Pineau

Maud Pineau est assistante maternelle et auteure du blog Les tribulations d'une Maman Mammouth, pro maternage et éducation bienveillante.

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