L’annonce de votre grossesse au travail : droits et obligations

La présence de P’tit Loup ne se voit pas encore mais bientôt, elle sera évidente ; pour éviter tout problème au travail, voici quelques conseils…

1.       L’annonce à votre employeur

Ce n’est pas une obligation, mais si vous voulez profiter du statut protégé de femme enceinte, faites part de votre état à votre patron. Un bon compromis : attendre la première échographie des trois mois pour en parler.

L’annonce verbale de votre grossesse est insuffisante. Il vous faudra rédiger une lettre recommandée qui mentionnera la date prévue de votre accouchement mais aussi vos semaines pré et post natales de congé maternité.

2.       Les horaires

Le code du travail ne prévoit pas d’aménagement horaire. P’tit Loup aura beau faire des siennes et vous fatiguer, ce n’est pas pour autant que vous aurez un traitement de faveur. Pensez tout de même à lire votre convention collective aux paragraphes « congé maternité ». Votre patron peut être compréhensif et vous autoriser à arriver plus tard le matin.

3.       La préparation à l’accouchement

Si vous suivez des séances de préparation à l’accouchement et qu’elles se déroulent sur le temps de travail, elles vous feront perdre une partie de votre salaire. Les seules absences autorisées (sans perte de revenu) sont les visites médicales prévues dans le cadre du suivi de grossesse.

4.       Votre salaire pendant le congé maternité

Question salaire, tout dépend de votre convention collective. Mais rassurez-vous : si celle-ci n’est pas généreuse, les indemnités journalières de la sécurité sociale se monteront à 95% de votre salaire de base, déterminé par vos bulletins de paie des trois derniers mois précédant votre congé. Vous y perdrez seulement si votre paie est supérieure à 2773 € / mois puisque c’est le plafond.

5.       P’tit Loup est né en avance…ou après terme

Vous deviez partir en congé maternité le 01 Février, soit 6 semaines avant votre date prévue d’accouchement mi-mars. Mais P’tit Loup est arrivé le 18 janvier. Sachez-le : vous récupèrerez 13 jours de congé post-natal qui correspondent à la différence entre votre date de départ en congé maternité et votre date d’accouchement réel, en avance. Vous bénéficirez dans ce cas des 16 semaines post-natales prévues auxquelles viennent s’ajouter 13 jours.

Si P’tit Loup arrive quatre jours après votre date prévue d’accouchement, vous profiterez de quatre jours de congés en plus tout en conservant vos seize semaines prévues.

6.       Licenciement ?

Vous êtes protégée par la loi pendant votre grossesse, ce qui implique que votre employeur ne peut vous licencier. Cependant, si votre poste ne peut être maintenu, vous pouvez subir un licenciement pour motif économique. De la même manière que vous risquez votre place si vous avez commis une faute grave sans lien avec votre grossesse.

7.       En cas de litige…

Plusieurs solutions :

  • Alertez l’inspection ou le médecin du travail
  • Demandez l’aide du représentant du personnel ou d’un délégué syndical
  • Portez le litige devant le Conseil des Prud’hommes, apte à gérer  tout type de problème lié au contrat de travail.

Pour que tout se passe au mieux, soyez claire dès le début avec votre employeur et étudiez vos droits et votre convention collective.

Auteur : Anne-Lise Pernotte

Anne-Lise Pernotte est rédactrice en chef de cotebebe.fr et free-lance dans le digital. Passionnée par le web, l'écriture et l'univers de la petite enfance, elle souhaite apporter un accompagnement bienveillant et éclairé aux futurs et jeunes parents. Elle est aussi l'auteure du premier livre feelgood dédié à la parentalité tardive "avoir un enfant à 40 ans (ou presque)"

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